Saint-Martin

Saint-Martin

par Jacques Mettens

 Martin est né vers 316 dans la province romaine de Pannonie (actuelle Hongrie), sur le Danube, dans la cité
de Sabariat (en hongrois moderne : lieu de Shabat).

Fils d’un tribun romain, il passe sa jeunesse en Italie à Padoue. Il est enrôlé à l’âge de 15 ans comme circitor
(où il sert de 15 à 40 ans suivant les sources). Son rôle est de faire des rondes et de surveiller la garnison la nuit.

La légende veut qu’en l’an 338, un soir d’hiver, le saint déchire son manteau avec son épée pour le partager
avec un mendiant nu et transi de froid.
A l’époque, ce genre de manteau était très large et servait également de couverture pour dormir.

            

Le Christ lui apparaît la nuit suivante. Habillé de la moitié de son manteau. Il décide alors de se convertir au christianisme. Il se fait baptiser à Amiens, à la fête de Pâques en 339, et est ordonné prêtre
(ou exorciste, on ne sait pas exactement) par Saint Hilaire (évêque de Poitiers).

Il crée le monastère de Ligugé. A la demande de la population, Martin est élu évêque de Tours le 4 juillet 371.

En 372, il fonde l’abbaye de Marmoutier.

Il vécut dans la plus grande pauvreté, habitant une grotte avec ses disciples et formant ces derniers
pour évangéliser la Gaule.

Il passa le reste de sa vie à détruire les temples païens, c’est pourquoi on le surnomma l’« Apôtre de la Gaule ».


Il mourut en Touraine le 11 novembre 397,

à l’âge de 81 ans, à Candes

(au confluent de la Loire et de la Viennele).

Son corps a été l’objet d’un conflit

 entre les moines de Candes et de Tours.

Ces derniers réussirent à se l’approprier

et le ramenèrent en barque dans leur ville,

où il fut enterré.

Cette partie de la légende porte le nom de « Translation de Saint Martin ».
Il fut un des premiers confesseurs de l’église latine.

Aujourd’hui, il est mondialement reconnu comme :

  • patron des soldats, voyageurs, réfugiés, forgerons, mendiants, drapiers, gantiers, tailleurs, paysans, vignerons, restaurateurs, et des … buveurs.
  • protecteur des chevaux, chiens et oiseaux.
  • guérisseur, il soignait les maladies de la peau et des yeux ainsi que les rhumatismes.

Dans la légende de Saint Martin, on raconte encore que, se promenant sur les côtes flamandes,
il perdît son âne.

Les enfants partirent à sa recherche et, l’ayant retrouvé dans les dunes, ils le ramenèrent.

Pour les remercier, Saint Martin transforma les petites crottes de l’animal en petits pains
que l’on appelle aujourd’hui craquandoule.

Pourquoi Saint Martin donna-t-il la moitié de son manteau ? Il faut savoir que l’armée romaine offrait à ses soldats la moitié de la dotation militaire (casque, épée, tunique, cuirasse,…), l’autre moitié était payée par les deniers propres du militaire.

C’est ainsi que Saint-Martin coupa sa tunique en deux, il offrit sa partie au mendiant
et conserva la partie payée par l’Etat.

Voici encore une légende : Martin, en route vers Rome, en traversant les Alpes un ours attaqua son âne et le dévora. Pour continuer son périple, il transforma l’ours en bête de somme.
Arrivé au but, il rendit sa liberté à la bête. Voilà pourquoi le nom de Martin fût donné aux ours.

La Saint-Martin se fêtait le 11 novembre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Extrait revue N° 1