Jacques Coquin (IN MEMORIAM)

IN MEMORIAM

Un Ancien nous a quittés

par Jacques Mettens

 

Propos recueillis par les Combattants auprès de ses enfants Anne et Michel.
Jacques COQUIN est né le 13 octobre 1921 à Aubange, de père inconnu.
Peu de temps après sa naissance, sa mère décède et il est recueilli par une famille qui compte déjà plusieurs enfants.
Cette dernière se chargera, tant bien que mal, de son éducation mais lui apportera peu de chaleur et de tendresse familiales.
Dès le début de la guerre, il rejoint le maquis, très actif dans cette région de la Lorraine belge, à la limite de trois frontières, Belgique, France et Grand-Duché de Luxembourg.
Il fait partie d’un groupe de résistance armée qui se nomme « Les Insoumis », qui se cache dans les nombreuses mines de fer qui forment un dense réseau de galeries entre les trois pays précités.
Pour lui, ce groupe fut sa première véritable famille.
Il y découvre l’amitié, la solidarité, le courage et le sens du devoir.
Son groupe de résistance sera bientôt incorporé à l’armée belge régulière et Jacques COQUIN se retrouve au 12ème Bataillon de Fusiliers, unité qui participera, aux côté de l’armée américaine, à la fameuse bataille pour la prise du pont
de Remagen en mars 1945.
[Note du Rédacteur : ce bataillon partira de la caserne Trésignies, à Charleroi où il a été formé le 11 décembre 1944
et se battra aussi à Honnet incorporé dans la 1ère Armée américaine]


Ces différentes péripéties guerrières l’amènent finalement dans la région de Charleroi, ville où il rencontre
sa future épouse, Flora STEELS, qu’il épouse le 28 juillet 1945.
Très rapidement, deux enfants viennent rejoindre le jeune couple pour former ce qui lui est cher : sa famille.
A partir de cette époque, sa vie redevient calme et il se consacre à son foyer en assumant à merveilles ses responsabilités de père et d’époux.
Il passe sa vie professionnelle pratiquement au laminoir de la même entreprise sidérurgique où il se montrera toujours ponctuel et rarement absent.
Pendant toutes ces années, ses enfants se marient, ont eux-mêmes des enfants qui, à leur tour, deviennent aussi
des parents…
C’est ainsi qu’au moment de sa retraite, lui, l’orphelin, se retrouve être le patriarche d’une «tribu », comme il aimait
à le dire, comptant un total de quinze membres couvrant quatre générations.
Fidèle à son idéal de Résistant et d’Ancien Combattant, il remplit durant quelques années la fonction de Président
de la cellule locale de la Fédération des Anciens Combattants de Leernes.
Il est décédé à Ham-sur-Heure le 13 juillet 2012, quelques jours seulement avant de fêter son 67ème anniversaire
de mariage.
Les absoutes ont été célébrées le18 juillet en l’église de Leernes, en présence des drapeaux, avec Brabançonne
et Chant des Partisans.
Un arrêt, avec sonnerie Au Chant, a été observé au monument, place communale.
Jacques COQUIN fut incinéré et ses cendres répandues, selon son désir maintes fois exprimé, sur la Pelouse d’Honneur du cimetière de Leernes, avec tous les honneurs dus à son statut et devant une délégation locale
des Anciens Combattants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Extrait revue N° 28