Le Goblot

Le Goblot,
quartier oublié
de Fontaine-l’Évêque

par Alain ARCQ

La ferme du Luce

 

Les bâtiments de cette ferme figurent en bonne place sur la carte de Ferraris.
Pour rappel, cette carte est dressée au 1 : 11.520 et les relevés, entamés en 1771 sous la direction du capitaine Cogeur,
s’étaleront sur quatre ans.
La Carte de cabinet comprend 275 feuilles d’environ 91 cm sur 141 cm. Chaque feuille est pliée en quatre.
A certains endroits, une cinquième feuille ou bandelette a été ajoutée.
 

Toujours pour cette ferme, j’ai trouvé une réponse quant à l’origine de son nom dans le Dictionnaire des noms de lieux
en Wallonie et à Bruxelles, Jean-Jacques Jespers, Editions Racines, 2005.

« LUS (Fontaine-l’Évêque, Ht) : al. Lusse : 1514 Luch. 1694 Lus : peut-être déformation du wallon à l’uche (« à la porte », wallon uche, français huis), en raison de sa situation aux confins de la seigneurie de Fontaine, ou (lieu) boueux (gaulois luto, latin lutosus), dans les marais de l’Ernelle. » (*)

Les plus anciens habitants de l’actuelle route de Charleroi sise à l’Est du R3, Marie-France du Castillon et Fernand Larbalestrie, me racontaient qu’avant le déplacement de la Nationale 90 et la canalisation de l’Ernelle, l’eau était présente à moins d’un fer de bêche dans le sol et qu’il n’était pas rare de voir gargouiller une source d’eau éphémère d’un jour
à une semaine.

 L’emplacement de la ferme du Luce aux frontières de Fontaine-l’Évêque, près d’un sol marécageux et boueux semble confirmer les hypothèses de Monsieur Jespers.

C’est en 1944, vers le mois d’avril, que Firmin Blockeel, né à Eine le 16 août 1913 et son épouse Rachel Ceuterick, née
à Eine le 21 septembre 1913, viennent visiter pour la première fois la région en vue d’acheter une exploitation agricole.
Le couple décide d’en faire l’acquisition et l’achète à la famille Croquet.
L’ancien propriétaire, décédé, habitait Bruxelles mais l’héritier et vendeur était l’avocat Croquet de Charleroi.
Ils viennent s’y installer fin de l’année avec la surprise de découvrir un camp de tentes pour prisonniers allemands
que l’on a installé dans la prairie, face aux n°529 et 527 actuels de la rue de Charleroi.
La cuisine de ce campement est attenante au mur de la grange (aujourd’hui disparue), vers le Nord.
A cette époque, à flanc de colline, se trouvent deux carrières que Firmin Blockeel va combler peu à peu afin d’agrandir
ses pâturages. Une se trouvait en direction de Morgnies, l’autre dans l’échangeur de la R3.
La carrière située vers Fontaine était l’ancienne carrière Stenuick.
La configuration de la ferme n’est encore guère changée de celle de la carte de Ferraris.
Une grange, un corps de logis et au fond de la cour rectangulaire, un mur avec une porte d’entrée donnant sur les remises
et les constructions de bois placées derrière la ferme.
 

Mais les premières transformations vont bientôt avoir lieu.
La ferme est reprise par le fils du couple, Jules, qui a épousé Alice Masschelein, née à Oekene mais habitant
Gouy-lez-Piéton depuis l’âge de six ans.
Le mur de la grange, sous le poids de années, et probablement les tirs de carrière de Landelies, s’est mis à pencher
de plus en plus, devenant dangereux et menaçant l’effondrement.
La charpente de la toiture ne reposait plus que sur les bords.
Ayant demandé plusieurs devis et conseils, la solution ne pouvait être que d’abattre.
Il faut dire que la pointe fort haute de la toiture n’était plus appropriée à l’exploitation agricole.
L’autorisation de la commune fut délivrée en 1988 et les travaux de démolition se firent en 1989.
Auparavant, il avait été nécessaire de prévenir l’armée car un scellé mural était fixé dans le mur de la grange
et une à deux fois l’an, les militaires venait relever la présence de ce repaire qui fut déplacé et mis dans le pilier droit
du pont
du métro en allant sur Marchienne-au-Pont.
 

Depuis lors, une première étable a été construite, suite aux normes de la Région Wallonne, les silos ont été bétonnés
et en cette année 2009, une nouvelle étable, très moderne, avec récolte et évacuation des eaux usées, a été construite
afin de répondre aux normes de plus en plus strictes des permis d’exploitation.
 

 

 

Un puis maçonné en briques de 18 mètres de profondeur existait et existe toujours hors des bâtiments de la ferme.
Depuis l’extension de la carrière et l’implantation des stations de captage, il ne donne plus d’eau que durant un mois
ou deux durant l’année.

(*) En ce qui concerne l’origine du nom « Luce » pour la ferme dont il est question, selon Michel Mairiaux cela pourrait
également provenir du mot « Lucus » désignant un bois ou un bosquet sacré.
Il ne faut pas oublier que près de la ferme se trouvait anciennement (voir carte de Ferraris) un calvaire (*) ou un crucifix
assez important pour que les militaires le notent.
En 1720, on attribue la « cense du Luxe » à Pierre Leroy et Marie Adam. 

La Platinerie

Dans le très intéressant ouvrage de Gérard Bavay, paru chez Hannonia, Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut,
publié à Mons en 2008, nous trouvons les précisons suivantes : « Moulin pour « ouvrer le fer » attesté au 19 éme siècle
(« moulin du Marteau » ou « moulin Goblot » (Ndlr : ou encore « La Platinerie », situé sur l’Ernelle au lieu-dit
« Le Goblot »).
Disparu en 1979 lors des travaux du Grand Ring de Charleroi (R3) »
La définition d’une platinerie ne se trouve plus dans le dictionnaire de la langue française, même sur internet
cela n’est guère évident d’en trouver une juste définition.
 – « Usine où se trouve un marteau mû au moyen d’une roue à cames utilisée pour le martelage des métaux en vue
d’obtenir des plaques, des tôles, etc.
La platinerie contenait notamment deux gros marteaux. »
Le plus souvent on y travaillait le fer blanc, on y battait les plateaux à pain, à tarte, voir les fers de pelles ou de bêches.
 

 

 Tiré du site
http://www.museeducal.be

 

 

On peut affirmer que cette fabrique destinée à l’usinage du fer n’existait pas en 1771, date à laquelle fut relevée la célèbre carte portant le nom de son concepteur, Monsieur Ferraris.
Par contre, nous en trouvons trace dans le « dénombrement et estat de la terre de Fontaines », reproduit par
A.-G. Demanet, page 372 de son ouvrage intitulé Recherches historiques sur la ville et la seigneurie de Fontaine-l’Évêque,
édition 1982.
Dans cet état des possessions de Fontaine-l’Évêque, on cite le moulin : « Le second dit du Marteau ».
Cette appellation est tirée des deux registres de la Cour féodale (1721-1778 et 1778-1795) conservés chez le notaire
Longfils à Fontaine-l’Evêque.
En utilisant ces renseignements et en comptant l’absence de La Platinerie sur la carte de Ferraris, on peut estimer
que ce site fut construit entre 1771 et 1795.
D’après les archives de Michel Mairiaux, ses premiers propriétaires se nommaient Renaud ou Rénaux.
 

 Ses derniers propriétaires furent les Blockeel, ceux-là mêmes dont les descendants occupent encore la ferme du Luce aujourd’hui.
La famille Blockeel a acheté la ferme de La Platinerie vers le début des années 1970, à ses anciens propriétaires
Achille Declerck et Léontine Stommelinck, dont la fille unique a épousé un fermier de Renlies dont deux fils
travaillent encore dans ce beau mais dur métier (*).
A cette époque, Firmin Blockeel et son épouse Rachel sont déjà propriétaires de la ferme du Luce.
 

 

Aussitôt ils y entament quelques travaux de rénovation.
 Il faut dire qu’à cette époque, la ferme est au milieu de sources dont une prend naissance dans la cave de l’habitation
même (la tour) et sert de frigo pour avoir toujours des boissons fraîches.
En sortant de la ferme, à droite dans les prairies en direction de Morgnies, il y avait un ancien puisard, fermé
par une plaque métallique.
Jules Blockeel signale que lorsque l’on a fait l’aménagement du ring R3, non seulement on a canalisé et déplacé le cours
de l’Ernelle, mais on a été obligé de canaliser également les principales sources, dont on peut voir les trappes de visites
de canalisations dans les tunnels réservés au piétons pour se rendre vers Fontaine-l’Évêque.
 

 

 Enfin, à l’époque où l’on parle d’écologie et du patrimoine
de notre bonne vieille terre, il faut se rappeler que les fonds
du Goblot servaient de réservoir d’expansion à l’Ernelle
lors de ses crues.
La prairie qui recouvrait les sols était de type humide, parsemée
de Carex et de Joncus, des plantes typiques souvent assimilées
et confondues avec les joncs.
Il n’y avait pas que la flore qui offrait cette biodiversité, la faune
n’était pas en reste.
Salamandres, crapauds et grenouilles faisaient la joie des enfants,
surtout pour moi qui venait de la ville.
Parfois, si on avait de la chance, quelques têtards restaient pris au piège
d’une marre dont l’eau ne s’évaporait jamais, recouverte par
l’Hydrocotyle vulgaris.

 Je me souviens, dans les années 66-68, des faisans, perdrix et autres gibiers qui s’aventuraient au-delà de l’Ernelle
jusqu’à venir dans les jardins.
En 1993, lorsque j’ai emménagé, il y avait encore des lapins mais la « maladie » est passée et les rares survivants
ont fait la joie des renards qui s’installent peu à peu dans les talus de la R3.
 

  

 Voici aujourd’hui ce qu’est devenu le « paradis » (ne pas confondre avec le lieu-dit) dont me parle Marie-France du Castillon.
Béton, l’Ernelle canalisée dans les berges bétonnées où parfois la nature reprend le dessus, le bruit, la pollution
des gaz d’échappement…
 

Fin des années 1970, on ne faisait guère dans l’écologie, voici où cela nous a mené !
(*) N.B. Les terres situées à cette époque entre le bois de la Charbonnière, bordé par l’Ernelle, et le lotissement
de Goutroux appartenaient à la Société foncière Berheim Outremer.
Enfin, reste encore une énigme à découvrir, l’origine du mot « Globlot », « Goblo » ou encore « Goblau ».
Une première approche vient du nom du poisson que nous connaissons dans nos régions sous celui de « goujon », mais
qui se dit également « gobio » ou « goblo » en français suivant les régions.
Etant donné le tirant d’eau de l’Ernelle, la colonisation de la rivière par cette race est très possible, ce qui aurait amené
les anciens à désigner cet endroit par le nom des poissons que l’on y trouvait.
 

La seconde serait l’appellation déformée par le temps de la plante que nos anciens appelaient gobeleau, écuelle d’eau
ou nombril de Vénus aquatique.
En termes scientifiques : hydrocotyle vulgaris. Cette plante amie des milieux très humides, tant immergés qu’émergés.
C’est la forme de sa feuille qui lui donne son nom car elle retient l’eau en son centre par fortes rosées ou en temps
de pluie.
De gobleleau à « goblau », il n’y a qu’un pas que la tradition orale aurait tôt fait de franchir…
Je penche plutôt pour la première proposition car c’est le seul endroit où l’Ernelle a un cours rapide et régulier entre
le Grand Moulin et l’entrée du parc du Château de Monceau, donc, par définition, un endroit où le goujon devait aimer
y vivre.
De toute façon, une chose est certaine, le nom « Goblot » est bien en rapport avec « l’eau ».

La maison de baillage ou d’octroi.

Située au numéro 555 de l’actuelle route de Charleroi, c’est probablement une des plus vieilles constructions
encore habitée de Fontaine-l’Evêque, je parle ici de l’ancienne commune.
Situé aux confins du comté de Hainaut dont font partie Fontaine-l’Evêque et Forchies (qui ne deviendra Forchies-la-Marche
que bien plus tard), et juste à la frontière de la Principauté de Liège, dont fait partie Leernes, c’est un endroit idéal situé au croisement des chemins allant de Fontaine-l’Evêque à Roux (Rus à l’époque), Jumet (grand centre houiller), la citadelle
de Charleroi, mais aussi Monceau et enfin le chemin reliant Courcelles (et au-delà Vieuville (aujourd’hui Viesville) situé dans le duché de Brabant) et Leernes (liégeois comme nous l’avons vu).
Pour rappel, à cette époque, pas de nationale ou d’autoroute et, la plus courte distance entre deux points, reste toujours la ligne droite !

En ce XVIII éme siècle, d’après la carte de Ferraris qui reste notre référence, seule la partie arrière de l’habitation existait,
il s’agit de la partie commençant à partir de la seconde cheminée.
De même est-il probable que la remise du fond ne devait pas exister.
L’octroi était une contribution indirecte perçue autrefois par les municipalités à l’importation de marchandises
sur leur territoire.
Cette taxe frappait les marchandises les plus simples et les plus rentables à taxer telles que le vin, l’huile, le sucre, le café,
le sel, etc.
Paris aurait déjà eu un octroi à partir du XII éme siècle et ce dernier aurait servi à financer l’entretien des fortifications
et les travaux d’utilité publique.
Ce terme, comme beaucoup d’autres, finit par désigner également l’administration chargée de prélever cette taxe.
Elle contrôlait chaque porte de la ville à l’aide de barrières.
Habitant cette maison depuis 1963, Madame Mahieu, veuve Pauwels, nous raconte que le marbre noir qui recouvre
la pièce avant de la maison provenait des carrières derrière la ferme du Luce.
Dans la pièce centrale (la plus ancienne de la maison) se trouvent de petites caves basses que le couple n’a jamais pu
utiliser à cause de la hauteur impraticable.
Sur la partie située vers le nord commence un passage voûté que les anciens propriétaires déclaraient être un souterrain
reliant la maison à l’Abbaye d’Aulne.
Sans doute une légende mais Monsieur Pauwels en avait malgré tout dégagé l’accès et le conduit semblait s’étendre….


La route Charleroi – Binche.

La route que nous connaissons aujourd’hui, même barrée par le R3, a connu un passé, non seulement historique et commercial de première importance, mais également sur un plan stratégique que peu de personnes connaissent.
A l’époque de sa création, nous sommes au beau milieu des guerres napoléoniennes.
Lorsque l’Empereur prend la décision de son aménagement, il revient à peine de la campagne de Prusse et de celle
de Pologne.
Iéna, Friedland et quelques autres noms viennent grossir le nombre des victoires françaises.
Pour déplacer les armées, sans cesse en marche, il faut aussi de bonnes routes qui permettront aux ravitaillements
de suivre les soldats.
Mais décidées, ordonnées, il faut encore du temps pour tracer les plans, étudier les sols, etc.
Nous voici en 1810 où enfin, les choses sérieuses commencent.
L’emplacement où eut lieu cette cérémonie serait situé, d’après les sources anciennes, non loin du « Pétria ».
Ce serait logique en fonction du trajet que l’on veut inaugurer, en ce sens de Binche à Charleroi.
Par contre, s’il s’agit du sens de Charleroi vers Binche, la fameuse boîte dont il sera question à la fin de l’article,
pourrait reposer dans le quartier du Goblot…

Inauguration du 9 décembre 1810.

« Nous Jean-Baptiste Maximilien Baron de Freville, Maître-des-Requêtes au Conseil d’Etat. Préfet du département
de Jemmape, Chevalier de la légion d’Honneur, accompagné de M. Jacques-François-Marguerite Pierre, Ingénieur
en chef de 1ère classe du Corps Impérial des Ponts et Chaussées, nous sommes rendus aujourd’hui neuf Décembre
mil huit cent dix à Fontaine-l’Evêque, sur le 2ème alignement de la route de Binche à Charleroi et Fleurus à l’effet
d’en inaugurer les travaux.
Placé à un endroit où des travaux de terrasses sont déjà exécutés, et où des matériaux se trouvent préparés pour
la construction de la chaussée, entouré de M. le Sous-Préfet de Charleroy, du Maire et du Conseil municipal
de Fontaine-l’Evêque et d’un grand nombre de fonctionnaires publics, propriétaires, négociants et autres habitants
de la ville et des environs nous avons fait donner lecture de la loi du 16 Septembre 1807, qui porte qu’une route
sera ouverte de Binche à Charleroy et Fleurus, et de la décision approbative du plan présenté par M. ingénieur en chef.
Alors nous adressant à rassemblée qui s’était réunie pour cette cérémonie, nous avons pris la parole en ces termes :
« Magistrats et habitants de Fontaine-l’Evêque !
Dès le premier moment où j’ai commencé à remplir dans ce beau Département les devoirs que Sa Majesté a daigné
m’imposer, j’ai porté ma sollicitude sur la communication projetée entre Binche et Charleroy.
Je n’ai pas laissé passer un seul jour sans m’occuper des moyens propres à accélérer l’exécution d’un plan dont vous
attendez les résultats avec une juste impatience !
Comment en effet ne pas sentir l’importance de ces travaux qui ménagent un si bel avenir à votre industrie?
Vous avez déjà prouvé tout ce qu’elle pouvait faire malgré les entraves qui la gênaient.
Désormais que ne doit-on pas en attendre, d’après toutes les facilités qui vont s’offrir à elle et ouvrir pour ses spéculations
le champ le plus étendu ?
De tels intérêts ne pouvaient manquer d’être appréciés par le Ministre éclairé qui occupe aujourd’hui le département
de l’intérieur.
L’année dernière, lorsqu’il avait encore la direction immédiate des Ponts-et-Chaussées, il est venu reconnaître
et déterminer la ligne sur laquelle nous sommes placés dans ce moment.
La même sollicitude est exprimée journellement par le Magistrat distingué qui remplit actuellement les fonctions
de Directeur-général
des Ponts-et-Chaussées.
Je suis sûr de lui transmettre une nouvelle infiniment agréable en lui annonçant que des travaux, sur lesquels il ne cesse
de porter son attention, se trouvent inaugurés.
J’ose me promettre que rien n’empêchera de les poursuivre avec rapidité. J’ai pour première garantie la noble conduite
des propriétaires qui se sont empressés de demander que l’on commençât les travaux avant de régler les indemnités
auxquelles ils ont droit pour les portions de terrain occupées par la route.
Combien je suis heureux d’avoir encore cette occasion pour citer une nouvelle preuve de l’excellent esprit qui anime
les estimables habitants du Département de Jemmape !.
C’est parce qu’ils sont très éclairés qu’ils discernent si bien tous les points de contact qui existent entre l’intérêt public
et l’intérêt privé. Compter sur la prompte construction de cette route, c’est rendre justice au zèle et au talent
de M. l’Ingénieur en chef.
 Je ne doute pas qu’il ne soit dignement secondé par ses collaborateurs, et j’attends des Entrepreneurs tous les efforts
qu’ils doivent faire pour remplir les vues de l’administration.
Je ne balance pas à l’annoncer ; je ne saurais admettre que la saison, dans laquelle nous nous trouvons rendit impossibles l’ouverture et la suite des travaux. Impossible !
Il est si difficile de se résigner à prononcer un tel mot quand il s’agit du service de l’Empereur !
La différence des saisons est- elle comptée pour quelque chose par l’Empereur lui-même, lorsqu’il faut défendre
ses peuples ou assurer la prospérité de son empire ?
Du haut du trône le plus élevé ou jamais Monarque se soit assis, Napoléon-le-Grand sait embrasser de ses vastes regards les limites du monde ; il sait aussi ramener un oeil attentif sur les intérêts particuliers de chaque localité.
Vous avez remarqué l’époque de la loi dont on vient de vous donner lecture ; c’est au mois de Septembre 1807, que
Sa Majesté a ordonné qu’une route fut ouverte de Binche à Charleroy et Fleurus.
Naguère, l’Empereur avait poussé le char de la victoire jusque sur les bords du Niémen. Le char du Triomphateur, décoré
des palmes de la paix, venait de le ramener dans la capitale de son Empire.
Au milieu des hommages de ses peuples, parmi les transports de l’allégresse publique, dans tout l’éclat de sa gloire, cet auguste Monarque a daigné fixer son attention sur les intérêts de cet arrondissement.
Mais ne nous est-il pas permis de croire que deux années auparavant il avait déjà conçu la même pensée ?.
Vous n’avez pas oublié qu’en 1805, lorsque la grande armée quitta le camp de Boulogne, pour aller combattre au – delà
du Rhin, une partie des nombreux bataillons qui la composaient traversa notre territoire.
Nous sommes autorisés à en conclure que dès lors le génie de Napoléon avait démêlé tous les motifs qui se réunissaient
pour solliciter l’ouverture de cette grande communication.
Il est donc vrai que cette route, destinée à être chargée désormais des tributs de l’industrie et du commerce, a été
jalonnée d’abord par les lauriers de l’armée d’Allemagne !
Cet acte de bonté n’est pas le seul par lequel notre auguste Souverain ait récompensé le dévouement et la loyauté
des habitants du Département de Jemmape.
L’année prochaine ne se terminera pas sans que le Canal de Mons à Condé soit en pleine navigation, et les communications
ultérieures qu’établit le Canal de St-Quentin, conduiront jusqu’au grand marché de la capitale, les produits
des houillères qui doublent la richesse territoriale de ce pays, ces charbons précieux dont l’emploi est réclamé par tant
d’industries différentes.
Vous participerez directement à ces vastes spéculations dès que la route qui s’ouvre dans cet instant sera terminée.
Vous prendrez une part plus grande encore aux mêmes opérations, à l’époque où s’exécutera le décret rendu par
Sa Majesté la dernière fois qu’elle a traversé le Département.
Vous n’avez pas oublié qu’un nouveau Canal doit être creusé pour unir, par les eaux de la Haine et du Piéton, la Sambre
à l’Escaut.
Magistrats et habitants de Fontaine-l’Evêque, tant de bienfaits vous ont fait contracter l’habitude d’élever vers le Ciel
d’ardentes prières pour l’Empereur.
Fidèles sujets de Napoléon, réjouissez-vous ; ces prières sont exaucées.
La fécondité de l’Impératrice prouve que la Providence ne veut pas qu’il manque rien au bonheur de Napoléon ou
aux espérances des Français !.
Heureuse époque où toutes les pensées du Prince sont pour ses peuples, comme tous les vœux des peuples sont
pour le Monarque !
Que ne m’est-il possible de trouver, pour exprimer ces vœux si touchants et si solennels, des paroles énergiques à l’égal
des sentiments qui nous animent.
Mais quel langage serait aussi expressif que ces acclamations, inspirées par l’admiration et la reconnaissance, qui font
retentir dans cet instant le grand nom de l’Empereur »
Ayant cessé de parler au milieu des cris redoublés de : Vive l’Empereur, nous avons, avec M. l’ingénieur en chef, posé
la première pierre, et nous avons scellé dans un massif de maçonnerie une caisse de bois précieux, qui contient
un exemplaire de la loi du 16 Septembre 1807, des pièces de monnaie au type impérial et une plaque de bronze
sur laquelle est gravée l’inscription suivante :

 

 

L’an XP du règne de Napoléon-le-Grand,
Empereur des Français, Roi d’Italie,
Protecteur de la Confédération du Rhin,
Médiateur de la Confédération Suisse, etc., etc.
Le 9 Décembre 1810 de l’Ère Chrétienne,
S.E. le Comte Montalivet, étant Ministre de l’Intérieur,
Le Comte Mole, Conseiller d’Etat,
Directeur-général
des Ponts et Chaussées.
Le Chevalier Tarbé, Inspecteur divisionnaire.
La 1 ère pierre de la route de Binche à Charleroy et Fleurus
a été posée par Le Baron de Fréville,
Maître des Requêtes au Conseil d’Etat,
Prêt du département de Jemmape,
Chevalier de la Légion d’Honneur,
et par Jacques-François-Hr Piou,
Ingénieur en chef de 2 ème classe du Corps Impérial
des Ponts et Chaussées
Auteur du projet de la route.

 

 

 

Dans ce moment Monsieur J. M. Rénaux, doyen et organe des commerçants de Fontaine-l’Evêque, nous a exprimé
les sentiments dont ils sont pénétrés par le bienfait que sa Majesté accorde à cette partie de son Empire
 Appréciant tous les avantages assurés à leur industrie par la bonté paternelle du Souverain, ils nous ont priés de solliciter
la permission de Sa Majesté pour qu’ils puissent perpétuer par une médaille l’expression de la reconnaissance qu’ils
éprouvent et que partagent tous les habitants de Fontaine-l’Evêque.
Nous avons contracté l’engagement de faire parvenir cet hommage jusqu’au pied du Trône.
Les cris de « vive l’Empereur ! vive Napoléon- le-Grand !, s’étaient fait entendre à plusieurs reprises dans le cours
de cette cérémonie ; les mêmes acclamations en ont marqué le terme.
Fait à Fontaine-l’Evêque, les jour et an pré indiqués.
 Signé Max V. Fréville, Fr Hr Piou, Troye, sous-préfet de l’arrondissement de Charleroy, A. Maghe, Maire de
Fontaine-l’Evêque, et J. M. Rénaux, doyen des commerçants de Fontaine-l’Evêque. »
Texte de Monsieur Bastin-Lefèbvre de Fontaine-l’Evêque, paru dans le tome XXV de la Société Paléontologique et Archéologique de l’Arrondissement Judiciaire de Charleroi, édité chez F.Henry-Quinet à Charleroi en 1913.
En janvier 1811, cette route est classée comme définie dans le rapport du Baron Chauvelin à la première séance
du 14 mai 1811, que ce dernier remet à l’Empereur :
« Route de Rouen à Namur, route impériale de seconde classe : pour les départements traversés

Seine-inférieure. Neufchâtel, Aumale.
Somme. Poix, Quevanville, Amiens, Querrieux, Albert.
Pas-de-Calais. Bapaume.
Nord. Boursy, Cambrai, Bouchain, Valenciennes.
Jemmappes. Quiévrain, Saint-Guillain, Mons, Binche, Fontaine-l’Evêque, Charleroi, Fleurus.
Sambre-et-Meuse. Sombref, Namur. » (orthographe respecté)

Grâce à un rapport de l’ingénieur Jacques Piou (père), rédigé pour le comte Montalivet en date du 2 octobre 1809,
nous savons que ce dernier fut le principal responsable de la construction et du tracé de cette route, indispensable
au commerce et aux industries qui se développent rapidement dans le secteur de Charleroi, alors ville du département
de Jemappes (écriture moderne).
Nous savons également que cet ingénieur de corps impérial des Ponts et Chaussées, est promu ingénieur
de première classe en date du 1er mai 1808, ce qui à cette époque, est une marque de confiance de l’administration
de l’Empereur Napoléon.
Pour terminer je dirais que grâce aux travaux entrepris par la firme FLUXIS en 2000, j’ai pu remarquer que les pavés
de l’ancienne route impériale se trouvaient sur la partie sud de la route actuelle, soit du côté gauche en regardant
vers Mons.
Leur emplacement avait une largeur de 3,60 mètres et permettait ainsi à deux voitures de l’époque de se croiser sans
se gêner au passage.
Cette partie enlève un doute administratif à ceux et celles qui habitent sur l’axe de la route de Charleroi à Mons.
L’appellation officielle de l’adresse doit être « Route de Charleroi » ou « Route de Mons » et non pas « rue »
comme on le voit si souvent sur des papiers officiels venant même de notre commune

 

 

 

Les lignes de la S.N.C.V.

Enfin, pour terminer, et sans empiéter sur le travail
d’autres membres du C.H.A.F., j’aimerais vous parler
des lignes de la Société des Chemins de Fer Vicinaux (S.N.C.V.)
qui longeaient la route sur le territoire de Fontaine-l’Evêque
et donc également au Goblot !

 

 

 

Sur cette partie, la ligne à voie unique, était établie côté des numéros impairs, c’est-à-dire côté droit en regardant
vers Fontaine-l’Evêque centre.
On y retrouve dès sa création, les lignes 88 et 89 au départ de Charleroi, en ligne directe jusque Mons.
A cette glorieuse époque, c’est le tram à vapeur qui est de rigueur.
Durant la seconde guerre mondiale, cette ligne servit également de ligne de ravitaillement à l’occupant.
Je laisse ici la parole à mon grand-père, Simon Arcq, que j’avais interviewé à ce sujet les 11 et 12 novembre 1994.
« Une fois par semaine, pour le service de la S.N.C.V., j’allais à MONS avec mon tram et deux wagons en remorque, chercher du ravitaillement pour l’armée allemande.
Je partais du dépôt de Charleroi avec deux wagons vides derrière ma motrice et prenais la ligne en direction de Mons.
A Charleroi, deux ou trois gradés allemands montaient sur le tram.
J’étais également accompagné d’un convoyeur qui se tenait dans le deuxième wagon, prêt à se servir du frein
dans les descentes ; surtout lors du retour lorsque les wagons étaient chargés.
Mon premier arrêt était à Fontaine-l’Evêque où, quelques officiers montaient à bord, aux Quatre-Bras.
Ensuite, la même chose se passait à Anderlues et à Binche.
Après, c’était l’arrivée à Mons.
Pour aller charger à la gare, nous prenions une ligne spéciale pour les « marchandises », ce qui nous évitait la pente
de l’église.
Elle allait du « Cheval de bronze » (Place de Flandre) jusqu’à la gare en restant presque à plat.
A Mons, les Allemands chargeaient les wagons en remorque de pains, de pommes de terre et de légumes, destinés
à leurs compatriotes en garnison à Charleroi.
A chaque fois, le receveur et moi-même, recevions un pain en cadeau des Allemands.
Au début de la guerre, nous avions reçu des petits sacs de jute pour mettre à l’ouverture des soupiraux en cas d’alerte.
Je n’avais pas mis le mien et, celui-ci me servait lors de ces ravitaillements.
En effet, lorsqu’il n’y avait pas d’officier ou de gradé pour surveiller le chargement, l’Allemand qui chargeait les wagons
me mettait environ cinq kilos de pommes de terre dans ce sac, que je rapportais ensuite à la maison.
Le retour de la gare de Mons vers Charleroi se faisait par la ligne normale ou, si l’on veut, la ligne régulière des voyageurs.
J’ai oublié de dire qu’à chaque station (arrêt) où des gradés allemands montaient, chacun me donnait deux ou trois cigarettes pour moi.
 Comme je ne fumais pas de cigarette, je les donnais à mon fils Simon qui lui, les acceptait avec plaisir.
Le pain que je recevais à chaque voyage, nous ne l’aimions pas fort car c’était du pain allemand qui avait un goût
de « suret ».
Je le donnais donc avec plaisir à un résistant qui « crevait » de faim chez lui.
C’était Elie Grenier qui travaillait au tram comme receveur et qui m’attendait au dépôt du tram à Charleroi, à chacun
de mes retours… ».
Cette portion de ligne de la S.N.C.V. est classée sous la rubrique « extension de Marchienne-au-Pont
à Fontaine-l’Evêque ».
Un détail que les gens ne semble plus connaître, c’est qu’en 1961, si on faisait bâtir comme le faisaient mes parents,
il fallait trouver un arrangement pour pouvoir sortir et rentrer la voiture.
Je rappelle que les véhicules automobiles n’étaient pas si communs qu’aujourd’hui et que peu de familles en possédaient, et encore moins plusieurs.
La procédure était longue.
Pas de mail, pas de fax, le courrier mettait en moyenne de trois à quatre jours ouvrables pour arriver et les facteurs
trillaient tout à la main.
Mes parents ont introduit leur demande le 22 mars 1961, ce à quoi la S.N.C.V. de Mons a répondu une première fois
le 14 avril de la même année.
Suite à la demande de construction d’un passage à niveau en date du 10 mars 1962, le même bureau répond en envoyant son devis le 14 mars 1962.
Enfin, l’autorisation de construire ce passage à niveau aux frais des demandeurs pour la jolie somme, à cette époque,
de 1458  francs belges.
L’entretien de cette voierie restant aux frais des demandeurs.

L’arrêt précédent l’actuel tronçon de la Route de Charleroi était à « Morgnies », et le suivant « Paradis ».
Celui dit « Ferme du Luce » portait bien son nom mais c’était un arrêt facultatif.
Marbres, grès et calcaires de Fontaine-l’Evêque.
Avant de clôturer cet article, il me parait également intéressant de se pencher sur la nature géologique de cette région précise.
A la troisième page, j’ai parlé de deux carrières qui furent comblées par Firmin Blockeel.
Il s’agissait de carrières de marbre.
L’emplacement de la ferme du Luce et du Goblot se trouve situé, d’après la carte géologique au 1/25.000, n° 46/7-8,
Fontaine-l’Evêque – Charleroi éditée par la Région Wallonne en 2000, sur une veine de type du Groupe du Houyoux, composée de calcaires gris assez clair, souvent fins. Surfaces de stratification bosselée au sommet.
Le site du Goblot touche, quant à lui, le groupe houiller composé de grès avec du charbon dans lequel on retrouve
de nombreux fossiles marins.

 

Dans les Mémoires et publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut. Année 1844-1845.
Em. Hoyois, Mons, 1844, nous trouvons également ces références : « A Fontaine-l’Evêque, auprès de la fontaine
de Paradis, paraît un autre banc de marbre blanc veiné de rouge, qui s’étend sous la route et se dirige
vers Charleroy. »
Il est donc certain que nous sommes dans la même veine de ce marbre si connu de Fontaine-l’Evêque.
En effet, notre marbre était célèbre, surtout le rouge. Dans son Dictionnaire de minéralogie, de géologie et de métallurgie,
par M. Landrin, ingénieur civil, Firmin Didot Frères, Paris, 1856. Page 240. + Traité théorique et pratique de l’art de bâtir,
J. Rondelet, Enclos du Panthéon, Paris, 1812.
L’auteur détermine notre production locale comme : « Marbre de Fontaine-l’Evêque : rouge, veiné de blancs et d’autres couleurs.
On en distingue quatre variétés : le prêcheur, le marqueté, le blanc et rouge, et l’arlequin. », ce qui n’empêche pas
le Musée du Marbre à Rance de présenter un exemplaire qu’il définit comme suit : « Bleu belge : Fontaine-l’Evêque,
province de Hainaut.
Caractéristiques : calcaire stratifié compact micro grenu, à veines de calcite. Usage intérieur. »
On en trouve de toutes sortes mais la disponibilité d’internet nous permet de découvrir, sur le site

http://www.annee-planete-terre.fr/articles.php?Article=Geobelge 

« Parmi les marbres du Viséen, il convient de faire une place à part pour les marbres dénommés Brêche de Waulsort
ou Marbre Herculanum et Bleu Belge dont l’origine est liée à la présence de masse importante d’évaporites (un sondage
réalisé par le Service géologique à Saint-Ghislain a traversé plus de 760 m. d’anhydrite ou sulfate de calcium anhydre)
et à la tectonique hercynienne..
Ces marbres furent exploités, dans le Hainaut, à Fontaine-l’Evêque. »
Alors pour ceux qui seraient intéressés par les oeuvres faites en marbre de Fontaine-l’Evêque, ils peuvent se rendre à Jodoigne, plus précisément en l’église Saint-Médard.
On peut admirer la partie inférieure du maître autel qui est en marbre et d’une belle sculpture qui a été faite
à Fontaine-l’Evêque.

 

(*) Ce calvaire ou crucifix, malheureusement plus personne ne s’en souvient.
Je n’ai pu trouver aucune photographie ou documentation.
Le doute subsiste quant à sa disparition.
Est-ce vers 1810 lors de la construction de la Route Impériale (ce qui serait étonnant en fonction du Concordat il aurait
plutôt été déplacé), ou durant la période révolutionnaire (ce qui est plus probable) ?

Dernière minute.
Avant de lancer le tirage de ce numéro spécial du C.H.A.F., notre ami Jacques Mettens, vice-président, nous communique
la pièce suivante qui mérite toute notre attention.
Grâce à la carte d’identité de madame Hanappe Sophie, née à Landelies en 1909, nous pouvons découvrir le nom
que portait la rue allant de Leernes et passant sur l’arrière et le côté de la ferme du Luce.
Ce nom, à Fontaine-l’Evêque étant, je le rappelle, rue du Cimetière, il était de Rue Marlières-Luce comme le montre
la carte d’identité.

Bibliographie et sources :

  •  Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Editions Racines, 2005.
  •      A.-G. Demanet, Recherches historiques sur la ville et la seigneurie de Fontaine-l’Évêque, édition 1982.
  •      Gérard Bavay, Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut, Hannonia, Mons 2008
  • http://www.museeducal.be/
  •  Carte géologique au 1/25.000, n° 46/7-8, Fontaine-l’Evêque – Charleroi éditée par la Région wallonne en 2000
  • http://www.annee-planete-terre.fr/articles.php?Article=Geobelge
  •  Dictionnaire de minéralogie, de géologie et de métallurgie, par M. Landrin, ingénieur civil, Firmin Didot Frères,
    Paris, 1856.
    Page 240. + Traité théorique et pratique de l’art de bâtir, J. Rondelet, Enclos du Panthéon, Paris, 1812.
  •  Mémoires et publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut. Année 1844-1845. Em. Hoyois,
    Mons, 1844.
  •  Texte de Monsieur Bastin-Lefèbvre de Fontaine-l’Evêque, paru dans le tome XXV de la Société Paléontologique et
    Archéologique de l’Arrondissement Judiciaire de Charleroi, édité chez F.Henry-Quinet à Charleroi en 1913

 

Interviews :

Monsieur Jules Blockeel,
Madame Alice Masschelein (son épouse),
Madame Marie-France du Castillon
Monsieur Adelin Blockeel
Monsieur Alex Blockeel
Monsieur Michel Mairiaux
Monsieur Marc Polain
Monsieur Fernand Larbalestrie (†)
Monsieur Simon Arcq (†)
Monsieur Pauwels (†)
Madame Mahieu (son épouse) 

                               

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Extrait revue N° 15