2. Une carrière exemplaire : BAUDOUX Nicolas Joseph, par Alain ARCQ

Né à Fontaine-l’Évêque le 1er décembre 1784. Fils de Nicolas Joseph et de Bernardine Joseph ROUSSELLE, tous deux domiciliés à Fontaine-l’Évêque et mariés dans cette même commune le 11 novembre 1783. A noter que madame Baudoux était veuve en première noce de Jean Chapelle.

Le 26 février 1817, il comparaît devant le notaire, Maître Hubert Charon, afin d’officialiser son contrat de mariage avec Mademoiselle Albertine Josephe BRUNEBARBE (dont le père, Jean Antoine, est Docteur en Médecine à Fontaine-l’Évêque) Il est alors Premier Lieutenant au Quarante Sixième Bataillon de la Milice de l’armée du Roy des Pays-Bas et respecte ainsi, au dire de Maître Charon, les règlements obligeant les Officiers à remplir ces obligations légales.

Le mariage est célébré à Fontaine-l’Évêque par monsieur Alexandre Audent, adjoint au maire, le 21 juin 1817. Il confirme le grade de Premier Lieutenant au 46e Bataillon de  la Milice en garnison à Namur. L’acte nous dévoile par contre les données exactes quant aux parents de la mariée, née à Fontaine-l’Évêque le 17 mars 1793 , c’est à dire Jean Antoine Brunebarbe, médecin, et de Albertine Françoise Bara, décédée à Fontaine-l’Évêque le 24 février 1794. Les parents Brunebarbe s’étaient mariés à Fontaine-l’Évêque le 9 janvier 1786.

L’acte de mariage révèle les noms de fratrie BRUNEBARBE à savoir Antoine, âgé de 25 ans et Édouard, âgé de 23 ans. Même chose pour la famille BAUDOUX avec le frère dont le prénom est Alexandre et qui est âgé de 30 ans.

Services en France

Engagé au 112e Régiment de Ligne le 21 novembre 1805, y franchit tous les grades inférieurs et obtient, le 22 juin 1811, celui de Sous-Lieutenant. Promu Lieutenant le 28 janvier 1813, obtient le grade d’Adjudant-Major le 10 janvier 1814 et est désigné pour le 7e Régiment d’Infanterie de Ligne. Il est à Grenoble durant le « vol de l’Aigle » et se rallie avec son régiment à l’Empereur.Lieutenant au 2e Voltigeurs de la Garde Impériale le 3 juin 1815. Démissionné sur sa demande le 1er décembre 1815. Le 21 mai 1813 il fut blessé grièvement d’un coup de feu au côté droit (la balle sortit du côté gauche) à la bataille de Bautzen, et le 21 juin 1813 il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur (N° de dossier LEONORE L 0142060). Il fit également la Campagne de France de 1814. Médaillé de Sainte-Hélène.  Il est présent lors de la « Dernière Victoire de l’Empereur » à Ligny, le 16 juin 1815 et participe à Waterloo.

Services aux Pays-Bas

Lieutenant à la 11e division de l’armée des Pays-Bas le 5 septembre 1816, Premier Lieutenant au 46e Bataillon de Milice en 1817, Capitaine le 16 août 1829 et démissionnaire le 19 octobre 1830.

BAUDOUX Nicolas

Services en Belgique

Major au 11e régiment de ligne le 20 octobre 1830, au service de Belgique, Lieutenant-Colonel au 3e régiment de ligne le 9 avril 1841, commandant de place de 2e classe à Ypres le 26 septembre 1842 et admis à la pension de retraite le 28 septembre 1847. Il reçut l’autorisation de porter les insignes de la Légion d’Honneur, par arrêté royal du 21 janvier 1840 ; Chevalier de l’Ordre de Léopold le 15 décembre 1833, pour la part qu’il prit à la campagne de 1831 ( combats de Zonhoven, Kermpt, Cortessem, 2, 6, 7 et 8 août), promu au grade d’Officier dans l’Ordre le 25 mars 1849. Décédé à Bruxelles le 17 novembre 1858. N° 415 de la Matricule belge.

Il laissa deux fils : Léon Jean Joseph Baudoux, né à Namur le 3 septembre 1816, Lieutenant Général, Grand Officier de l’Ordre de Léopold, décoré de la croix militaire de 1ère classe, Officier de l’Ordre de la Guadeloupe du Mexique, décédé à Saint-Josse-ten-Noode le 12 septembre 1893 et Léandre Alexandre Joseph Baudoux, né à Liège le 26 août 1825, Lieutenant Général, Grand Officier de l’Ordre de Léopold, décoré de la croix militaire de 1ère classe, Grand-Cordon de l’Ordre du Lion et du Soleil de Perse, décédé à Schaerbeek le 16 août 1898.

commentaires

Laisser un commentaire