Nos héros de 1914 – 1918

1914 – 1918
Nos héros oubliés

par Alain ARCQ

 

Beaucoup d’entre nous connaissent le « monument aux Morts pour la Patrie » de leur entité.
Chaque ville et village de Belgique furent obligés d’édifier un tel mémorial dès 1919, tout comme en France
cette même année.
Bien souvent, ces monuments font partie du paysage habituel et routinier de nos concitoyens dont certains
s’étonnent même de voir quelques cérémonies lors de journées de commémoration comme le 11 novembre.
Pourtant, si les noms qui y figurent sont ceux d’hommes et parfois de femmes, qui ont donné leur vie
pour que nous puissions vivre libres aujourd’hui, la plupart les ont oubliés.
Ceux de « 14 », ceux de « 40 »… peu à peu la mémoire s’est enfouie dans notre vie de luxe et de facilités…
Seuls les anciens et une poignée de fidèles semblent encore se souvenir.
Aujourd’hui, la Grande Guerre est presque comparable aux guerres napoléoniennes, le dernier « Poilu » belge
nous a quitté voici quelques années et, avec lui, la mémoire vivante des combattants.
Restent les écrits des historiens, leurs récits du fond des tranchées et quelques films de ce cinéma qui montrait au public
les premières images censurées et souvent reconstituées des terribles combats.
Un des buts de cet article est de faire revivre leur mémoire, mais aussi de donner la juste place aux héros qui survécurent aux combats de tranchées, aux bombardements de l’artillerie adverse et au gaz ypérite(*) ou gaz moutarde qui firent
des ravages et brisèrent plus d’une vie.
La nation, reconnaissante à ces hommes qui montrèrent tant de courage, ne pouvait pas récompenser tous ces braves. Même si tous ceux qui avaient combattu méritaient de la patrie, il fallait en limiter le nombre par les plus méritants.
Le choix ne fut pas facile et c’est ainsi que la « Carte du Feu » fut proposée à Sa Majesté le Roi Albert Ier par L. Dens, Ministre de la Défense Nationale et ratifiée par l’Arrêté Royal du 14 mai 1932.
Cette carte «sera établie sur un papier fort de couleur rouge, l’angle supérieur gauche portant les couleurs nationales».

 

Dans un second Arrêté Royal daté du 6 février 1934, sur proposition du Ministre de la Défense Albert Deveze,
Sa Majesté le Roi Albert Ier crée une décoration dénommée la « Croix de Feu » qui serait attribuée aux détenteurs
de la « Carte du Feu » dont cette dernière servirait de brevet.

Voici la description de cette croix telle que parue dans l’Arrêté Royal cité en référence.

« La « Croix de Feu » est en bronze patiné.
Sa description héraldique est la suivante :
Avers :
Une croix, dont l’arbre aux hachures verticales et les croisillons aux hachures horizontales, à la bordure, en relief chargée en cœur d’un panonceau rectangulaire placé dans le sens de la hauteur chargé d’une vision de champ
de bataille bordée à dextre et à senestre d’une guirlande de lauriers en relief, avec : au premier plan
une baïonnette la pointe en haut et un casque muni de sa jugulaire le devant orné de la tête de léopard en abs, passés
en sautoir, au deuxième plan, une élévation de terrain mouvante du flanc dextre, un canon de campagne de 7,5 cm,
en position  de tir tourné vers senestre, à l’arrière-plan le ciel avec en chef mouvant du flanc de senestre une ombre
de soleil dissipant un nuage du flanc dextre.
Revers :
Une croix, dont l’arbre aux hachures verticales et les croisillons aux hachures horizontales, à la bordure en relief chargée
en cœur d’un panonceau rectangulaire placé dans le sens de la hauteur chargé d’une palme de lauriers posée en barre
coupée par la devise Salus Patriae Suprema Lex posée en fasce et inscrite sur deux lignes, accompagnées en chef
à dextre de la couronne royale auréolée et en pointe à senestre des millésimes 1914-1918 inscrits en pal. »

En 1937, la Maison d’Editions J. ROZEZ, S.A. de Bruxelles, éditait un livre qui devait marquer le souvenir de ceux
qui furent les héros belges de la Grande Guerre : le « LIVRE D’OR DE LA CARTE DU FEU »
Chacun des héros, dont le nom apparaît dans cette précieuse relique, reçut un exemplaire de ce livre
ainsi qu’une médaille en bronze massif, d’un diamètre de 65 mm.
Cette médaille représente sur son avers un soldat en tenue 1915, coiffé du célèbre casque « adrien »
et montant la garde devant les inondations défensives de l’Yser.
Sur le dessus, en arc de cercle on peut lire « 1914 YSER ON NE PASSE PAS ! 1918 ».

Sur l’avers, gravé en creux : « HOMMAGE A ……. TITULAIRE DE LA CARTE DU FEU »

A l’occasion de cette première exposition du Cercle d’Histoire et d’Archéologie de Fontaine-l’Evêque (C.H.A.F.), consacrée
à la partie militaire de notre entité de Fontaine-l’Evêque, c’est à dire des anciennes communes de Fontaine-l’Evêque,
de Forchies-la-Marche et de Leernes, il m’a semblé primordial de faire revivre le souvenir de ces braves en les ramenant
dans la mémoire collective.
Puisse cela leur apporter une partie de la reconnaissance qu’ils méritent.
Avant toutes choses, je voudrais remercier Camille, un ami de mon père, qui aimait beaucoup le souvenir
de son grand-père MARCELLE Oscar, natif de Leernes.
Un peu avant sa mort, ne sachant ce qu’allaient devenir ces reliques, il a tenu à me les confier pour que j’en garde
le souvenir et surtout qu’on ne les disperse pas sur une ou l’autre brocante.
Aujourd’hui son vœux est exhaussé et, grâce aux renseignements obtenus auprès du Service Historique de la Défense
vous en saurez plus sur ce héros dont le dossier se trouve dans une vitrine d’honneur.
Il sera donc le numéro « 1 » de la liste des 24 « Cartes du Feu » de notre grande commune.
Mais avant de commencer cette liste, je pense utile de vous parler des chevrons de front.
Ils représentaient la durée de la présence au front :
le premier chevron pour une année de service au front, les chevrons supplémentaires pour chaque période de 6 mois
en plus.
8 chevrons représentent donc quatre années et demi de front, ce qui est le cas de la plupart de nos « Cartes du feu ».
Les chevrons de blessures sont attribués à chaque blessure reçue par le combattant.

1. MARCELLE Oscar. – Né à Leernes le 5 octobre 1888
– Services pour la Croix du Feu du 4 août 1914 au 22 août 1914
au 3ème de ligne (et pas 30 ème de Ligne comme il est renseigné),
du 23 août 1914 au 25 décembre 1916 au 10 ème de Ligne,
du 26 décembre 1916 au 7 juillet 1917 au 20 ème de Ligne
et du 13 novembre 1917 au 11 novembre 1918 au 20 ème de Ligne.
Il avait été nommé Caporal milicien en date de 1908,était marié
et avait cinq enfants lors de la Grande Guerre.

 

 

 

Son portrait, page 317 est accompagné des décorations qu’il avait reçues avant la date de l’édition
du Livre de la Carte du Feu.
A savoir :
« 8 chevrons de front, Croix de Guerre avec Palme, lion vermeil – Croix de l’Yser – Médaille de la Victoire
– Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918 – Distinguished Conduct Medal (DMC Angleterre)
».
Les 8 (huit) chevrons de front lui ont été accordés par Ordre du Jour de la Division n° 73 en date du 30 avril 1921.
Le 18 avril 1916, Marcelle Oscar était cité à l’Ordre du Jour de la Division :
« Militaire calme, de sang-froid et d’un dévouement absolu. Fait la guerre depuis le début des hostilités. Namur, Anvers, Termonde, Yser. A l’Yser il s’est fait remarquer spécialement en allant chercher seul,
le sous-lieutenant Lambert, blessé et abandonné devant les tranchées de la digue et ce, malgré le feu
de mousqueterie ennemi.
A Dixmude, où il se présente pour conserver la liaison pendant un bombardement intense
des lignes avancées.
Dans un 2
e bombardement, va chercher ses camarades dans les boyaux démolis par le tir et les conduit
vers la compagnie, enfin, leur sert de guide et de modèle pendant plusieurs cas difficiles et dangereux.
»
Cette citation lui vaut la remis de la Distinguished Conduct Medal (DMC Angleterre) le 27 septembre 1917.
Mais là ne s’arrête pas le dossier de ce héros !
Par citation à l’Ordre du Jour de l’Armée en date du 11 juin 1917, et par Arrêté Royal 4180 du 15 novembre 1917,
il recevait la Croix de Guerre dont une Palme venait orner le ruban sur proposition datée du 21 octobre 1921.
Le 12 octobre 1918, le commandant de la 1ère Compagnie du 20 ème Régiment de Ligne écrivait ce rapport circonstancié sur l’exploit du Caporal Marcel(le).
« Le 28 septembre, le caporal Marcel(le) a fait preuves des plus belles qualités montrant bravoure, audace, sang-froid et une impassibilité absolue sous les plus violentes rafales. Telles furent ses qualités.
Toujours en tête, conduisant son groupe avec intelligence, il le devançait souvent pour lui faciliter la tâche.
C’est ainsi qu’au cours de la progression, son groupe ayant été arrêté par un poste ennemi qui se défendait avec acharnement, il a devancé ses hommes, a rampé tout seul vers le poste, a commencé une lutte à coups de grenades et a forcé ce qui restait du poste à se rendre, capturant 2 officiers et 1 soldat. »
La citation à l’Ordre du Jour de l’Armée, en date du 1er février 1919 donnait un texte relativement similaire à ce rapport :
« Très bon caporal, au front depuis le début de la campagne ; a toujours fait preuve de beaucoup
de bravoure ; au cours de l’attaque du 28 septembre 1918 ; il n’a cessé de faire preuve de la plus grande
audace et du plus complet mépris du danger ; s’est emparé de 2 officiers et 1 soldat ennemis après avoir mis
hors de combat les autres défenseurs d’un abri ; décoré de la Croix de Guerre et de la Distinguished
Condict Medal, cité à l’O.J.D. et à l’O.J.A. (Ordre du Jour de la Division et Ordre du Jour de l’Armée.
»
Mais la reconnaissance de la Patrie ne s’arrêtera pas là !
La Médaille de la Victoire lui est octroyée en date du 19 septembre 1919.
Par Arrêté Royal 9199 datée du 25 avril 1921, suite à sa citation à l’O.J.A du 1er février 1919, il est décoré
de la Décoration Militaire de 2e Classe (art 4) pour action d’éclat.
Par Arrêté Royal 16469 du 4 octobre 1923, suite à la citation à l’O.J.A. du 18 février 1919, il recevait la Croix de l’Yser
(ex-Médaille de l’Yser).

Il est fait ensuite :
– Chevalier de l’Ordre de Léopold II avec Glaives en date du 21 juillet 1940, par Arrêté Royal n° 6952 daté du 8 avril 1950.
– Chevalier de l’Ordre de la Couronne avec Glaives (2e promotion) en date du 21 juillet 1949 par Arrêté Royal n° 3686
daté du 8 avril 1955.
– Médaille Commémorative du Règne de S.M. Léopold II par Arrêté Royal n° 3676 daté du 5 avril 1955.
– Chevalier de l’Ordre de Léopold avec Glaives en date du 21 juillet 1959, par Arrêté Royal n° 7830
daté du 20 juillet 1960.
– Médaille Commémorative du Règne de Sa Majesté Albert Ier par Arrêté Royal n° 9610 daté du 10 octobre 1963.

Sa Carte du Feu porte le numéro 120 / 79.
Ayant continué sa carrière à l’armée belge, à la fin de sa vie, ce brave habitait au numéro 325 rue de l’Espinette
à Landelies, à côté des terres qui le virent naître et pour lesquelles il avait fait preuve de tant de courage et d’abnégation.


Profitons de cet exemple photographique pour aider le lecteur à découvrir ces médailles.
Tout d’abord, en restant crédible dans l’ensemble de cette collection assez extraordinaire, je me dois d’être correct
en signalant que la Croix de Chevalier de l’Ordre de la Couronne et la Croix de l’Yser proviennent d’une autre source,
celles de MARCELLE Oscar étant disparues avant que l’on me confie ce trésor.
Comme vous le constaterez lors des descriptions, quelques insignes tels que Palmes, Lion ou Chevrons de front
ont également disparus.
Néanmoins, vous pouvez découvrir une Palme, des Glaives et un Chevron de front, notamment sur la Croix de l’Yser.

Description du tableau des décorations (par ligne, de gauche à droite et de bas en haut)

  • Croix de Chevalier de l’Ordre de Léopold
  • Croix de Chevalier de l’Ordre de la Couronne
  • Croix de Chevalier de l’Ordre de Lépolod II avec Glaive
  • Croix de Guerre 1914-1918
  • Croix de Feu
  • Décoration Militaire de 2e Classe (art 4) pour action d’éclat avec Palme (Albert)
  • Croix de l’Yser avec un Chevron de front
  • Médaille de la Victoire
  • Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918
  • Médaille Commémorative du Règne de S.M. Léopold II
  • Médaille Commémorative du Règne de Sa Majesté Albert Ier
  • Médaille Militaire pour 10 années de service
  • Distinguished Condict Medal (pour conduite héroïque – Angleterre)
  • Médaille d’Association d’Anciens Combattants

    Voici nos autres héros de la Grande Guerre.


    2. SAMSON Léopold. – Forchies-la-Marche
    – Caporal – 2 ème Régiment de Ligne
    – 8 Chevrons de front – Croix de Guerre avec Palme
    – Médaille de la Victoire
    – Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918

     

     

     

     

     

    3. PAUL Pierre A.  – Fontaine-l’Evêque
     – Soldat – 4 ème Régiment de Ligne  – 8 Chevrons de front.– Croix de Guerre avec Palme – Médaille de la Victoire
      – Médaille Commémorative de la Guerre 1914-19183.

    4. DELTOUR Dieudonné A. – Fontaine-l’Evêque
    – Brigadier – 7 ème Régiment d’Artillerie – 8 Chevrons de front– Croix de Guerre avec Palme – Médaille de la Victoire
    – Croix de l’Yser – Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918 .

    5. VIRLET Léopold C. J.  – Forchies-la-Marche
    – Soldat – 7 ème Régiment d’Artillerie – 8 Chevrons de front– Croix de Guerre avec Palme – Médaille de la Victoire
    – Croix de l’Yser – Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918 .

    6. HORET Georges Gh.  – Forchies-la-Marche
    – Soldat – 5 ème Régiment de Ligne
    – 2 Chevrons de front + 6 honorifiques et 1 Chevron de blessure
    – Médaille de la Victoire – Croix de l’Yser
    – Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.
    – Croix de Guerre avec Palme et Lion de bronze.

     

     

     

     

     

Soldat milicien de la classe 1913.
5 ème Régiment de Ligne  (5 ème Brigade mixte), Compagnie des Mitrailleuses.
Matricule 59035 modifié en 105-59035.
Présent sur les lieux des opérations militaires du 4 août au 21 août 1914.


C’est à Diest, le 9 août 1914 qu’il connaît son baptême du feu.
Durant trois jours et trois nuits, son unité est engagée contre de l’infanterie
et de la cavalerie ennemie.
Les Hussards de la Mort chargent par trois fois, repoussés par les mitrailleuses qui font l’hécatombe parmi hommes
et chevaux.
Les pertes belges sont légères et seuls quelques noms manqueront à l’appel.

 

Reprenant ensuite le village de Visemal (Wezemaal ?), les hommes de sa compagnie enfoncent les portes de l’église
dans laquelle ils ne découvrent que des femmes nues.
Enragés, ils foncent baïonnette pointée et tuent les Allemands qu’ils rencontrent.
En décembre 1914, il fait partie de la 1ère section de mitrailleuses, commandée par le lieutenant Calle Pierre.
Le 20 décembre, cette section est adjointe au 163 ème Régiment d’Infanterie française, chargée d’attaquer Lombardsijde.
Le 21 décembre, la ligne d’attaque subit, pendant toute la journée, un violent bombardement d’enfilade.
En fin d’après-midi, un obus de 210 mm tombe sur les ruines de la petite ferme occupée par la section Calle.
Un caporal et un soldat sont tués, il y a plusieurs blessés et une mitrailleuse détruite.
Le soldat Georges Horet figure parmi les blessés graves.
Atteint à la colonne vertébrale, dans la région lombaire, il est pansé tant bien que mal sur le terrain par ses camarades
encore valides.
Son évacuation se fait à la nuit tombée, dès que l’obscurité empêche l’ennemi de repérer les mouvements.
Evacué à Calais, hôpital de passage, le 23 décembre suivant.
Est évacué ensuite sur l’hôpital anglais de Plymouth ou Portsmouth le lendemain 24. Certains documents y donnent
son admission en date du 2 janvier 1915. Il est transféré à Idswarth House Horndeans Hauts England le 22 mars 1915.
Du 11 décembre 1915 au 21 mars 1916, il travaille sur une machine « foreuse » pour la Société John Kirkaldy Limited
située au 101 Leadenhall Street à Londres. Il est alors rappelé par l’Armée.
De nouveau, il passe à l’hôpital Roi Albert n°2 à Londres où il est déclaré inapte pour le service armé, par le docteur Meyers (6 avril 1916).
Il reçoit son affectation pour le dépôt des militaires belges proposés pour la réforme à St Anne’s House Steatham Hill
Londres SW (23 mars 1916) pour rejoindre enfin l’hôpital de Graville (25 mars 1916).
Il rejoint Calais en avril 1916 et est encore soigné à l’infirmerie du Camp de Richard en juillet 1916 pour rejoindre
finalement la Compagnie des mutilés J.M.J.O.
Port-Villez en juillet 1916 d’où il est incorporé à l’école de rééducation professionnelle pour y apprendre un métier.
Le 25 octobre 1918, à sa demande, passe au 1er peloton des chemins de fer de campagne TM. En juin 1919 entre
à l’ambulance française 1/1 à Aix-la-Chapelle (Aachen en Allemagne) pour y subir de nouveau une pération
(extraction d’éclats d’obus).
Est démobilisé à Malines le 30 septembre 1919.

Citation à l’Ordre du Jour du Régiment
(5 ème de Ligne) en date du 2 novembre 1920. Décoré pour ce fait de la Croix de Guerre
avec Lion de bronze :
« Sa belle conduite au cours de tous les combats
où son unité a été engagée au début
de la campagne et, notamment, à Lombardzijde,
le 21/12/14 où il fut grièvement blessé, alors
que sa compagnie se trouvait en première ligne adjointe à un régiment français qui tentait
de reprendre le village. »

Distinctions honorifiques :

    •  Croix de Guerre avec Lion de bronze
    •  Croix de l’Yser
    •  Médaille commémorative de la guerre 1914-1918
    •  Médaille de la Victoire.

 

7. VANSTRAELEN Jacques. – Forchies-la-Marche
– Caporal – 5 ème Régiment de Ligne – 8 Chevrons de front
– Croix de Guerre avec Palme – Médaille de la Victoire
– Croix de l’Yser – Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.
 

 

8. DRUGMAN Louis L. – Forchies-la-Marche
– Soldat – 5 ème Régiment de Ligne  – 1 Chevron de front et 1 Chevron de blessure – Ordre de Léopold II
– Croix de Guerre avec Palme – Médaille de la Victoire – Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

9. DELEAU Alphonse A. – Forchies-la-Marche
– Soldat – 2 ème Régiment du Génie
– 8 Chevrons de front – Croix de Guerre avec Palme
– Médaille de la Victoire– Croix de l’Yser
– Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.
 

 

10. BARBIER Fernand J.-Ch. – Fontaine-l’Evêque
– Sergent-Major – 1er Régiment de Chasseurs à Pied – 8 Chevrons de front – Croix de Guerre avec Palme
– Médaille de la Victoire – Croix de l’Yser – Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

11. HECQ Oscar H. Gh. – Fontaine-l’Evêque
– Brigadier – 9 ème Régiment d’Artillerie – 8 Chevrons de front – Croix de Guerre avec Palme – Médaille de la Victoire
– Croix de l’Yser – Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

12. DUELZ Emile J.  – Fontaine-l’Evêque
– Soldat – 3 ème Régiment du Génie – 6 Chevrons de front et 1 Chevron de blessure – Croix de l’Yser
– Croix de Guerre avec Palme et Lion de bronze – Médaille de la Victoire
– Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

13. DEXPERT Fernand.– Leernes
– Soldat – 4 ème Régiment d’Artillerie – 7 Chevrons de front
– Croix de Guerre avec Palme
– Médaille de la Victoire
– Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

 

 

 

 

14. DUBRULLE Joseph. – Leernes
– Soldat – 2 ème Régiment de Chasseurs à Pied
– 6 Chevrons de front – Croix de Guerre avec Palme
– Médaille de la Victoire
– Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

 

 

 

 

15. VANSTEENE Louis A. – Fontaine-l’Evêque
– 2 ème Régiment de Chasseurs à Pied – 2 Chevrons de front – Médaille de la Victoire
– Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

16. BAELE Aloïs E. – Fontaine-l’Evêque
– Soldat – 11 ème Régiment d’Artillerie – 8 Chevrons de front et 1 Chevron de blessure.

17. DE PAEPE Octave J.– Fontaine-l’Evêque
– Soldat– 4 ème Régiment de Carabiniers – 6 Chevrons de front et 1 Chevron de blessure – Croix de Guerre avec Palme
– Médaille du Volontaire Combattant – Médaille de la Victoire
– Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

18. VAN LAERE Rodolphe J. Ph.  – Fontaine-l’Evêque
– Soldat – 2 ème Régiment de Chasseurs à Pied
– 6 Chevrons de front – Croix de Guerre avec Palme
– Médaille de la Victoire
– Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

 

 

 

 

19. GOESSENS Guillaume. – Leernes
– Soldat– 1erRégiment de Carabiniers
– 8 Chevrons de front et 1 Chevron de blessure
– Croix de Guerre avec Palme, Lion de vermeil, 2 Lions de bronze
– Croix de l’Yser
– Médaille Militaire 2 ème Classe (art 4) avec Palme (blessé)
– Médaille de la Victoire
– Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

 

 

 

20. PHILIPPE Firmin Gh.  – Fontaine-l’Evêque
– Soldat – 1er Régiment de Grenadiers
– 8 Chevrons de front – Croix de Guerre avec Palme
– Médaille de la Victoire – Croix de l’Yser
– Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918..

 

 

 

 

21. MASCAUX Alexandre F. – Fontaine-l’Evêque
– Brigadier – 6 ème Régiment d’Artillerie
– 8 Chevrons de front – Croix de Guerre avec Palme
– Médaille de la Victoire – Croix de l’Yser
– Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

 

 


 

22. PAUL Hector. – Forchies-la-Marche
– Brigadier – 1er Régiment de Chasseurs à Cheval – 6 Chevrons de front – Croix de Guerre avec Palme
– Médaille de la Victoire – Croix de l’Yser – Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

23. HENRY Edmond L. – Forchies-la-Marche
– Soldat
– 2 ème Régiment de Chasseurs à Cheval – 8 Chevrons de front – Croix de Guerre avec Palme
– Médaille de la Victoire – Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

24. DECAMPS Alexandre.  Fontaine-l’Evêque
– Soldat – 2 ème Régiment d’Artillerie Lourde  – 7 Chevrons de front – Croix de Guerre avec Palme
– Médaille de la Victoire – Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918.

 

(*) Le gaz moutarde, dont il a l’odeur, fut aussi appelé ypérite car c’est dans le secteur de Ypres qu’il fit son apparition au combat le 22 avril 1915, moutarde au soufre, Kampfstoff LOST, ou gaz LOST.
Il peut être létal mais sa première fonction est d’être très fortement incapacitant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Extrait revue N° 8